Les conditions d’entrée dans le métier des stagiaires sont très difficiles : charge de travail beaucoup trop importante qui ne répond pas à leurs besoins que ce soit dans le parcours classique (dans le cadre du master) ou dans les parcours dits"adaptés"

Les budgets alloués aux ESPE et les arbitrages ministériels ne permettent pas une formation professionnelle de qualité, adossée à la recherche.

Le SNUipp-FSU a interpellé le ministère sur la situation dans certains départements, de stagiaires contraints de suivre des cours pendant les vacances, ou obligés de passer des partiels et de rendre des écrits très nombreux alors qu’ils ont déjà un master ou qu’ils sont exemptés de diplôme.

Suite à notre interpellation, le ministère a adressé plusieurs courriers aux ESPE :

 lettre du 17 septembre : "Le stagiaire déjà titulaire n’a donc pas à accomplir toutes les formations du cursus de la formation MEEF. La commission académique se prononcera sur la construction d’un parcours adapté qui devra être effectué par le stagiaire. Ce dernier sera soumis à une obligation d’assiduité qui sera prise en compte lors du jury de qualification professionnelle en vue de la titularisation" Cette dernière phrase n’est pas très explicite quant à la seule prise en compte de l’assiduité pour l’avis du directeur de l’ESPE en vue de la titularisation du PES

 octobre 2014-courrier du ministère aux recteurs et aux directeurs d’ESPE, qui dit concernant les conditions de formation et d’évaluation des professeurs des écoles stagiaires déjà titulaires d’un master et inscrits dans des parcours de formation adaptée : " le suivi des UE, la validation des compétences correspondantes, anisi que les éléments liés à l’assiduité du stagiaire, ses productions et sa participation aux regroupements seront appreciés par le directeur de l’ESPE au moment de la titularisation"

Des difficultés persistent donc

Le ministère se refuse à intervenir auprès des ESPE ; nous continuerons à intervenir auprès de la ministre pour exiger une remise à plat de la formation et demander que l’avis du directeur de l’ESPE, en vue de la titularisation, se fonde uniquement sur l’assiduité.

Dans le cadre de la semaine d’initiatives et d’actions, le SNUipp a appelé avec la FSU, à une journée nationale de mobilisation dans les ESPE le 19 novembre pour réclamer de meilleures conditions de formation pour toutes et tous, un stage ne dépassant pas un tiers temps et des moyens suffisants pour garantir une formation de qualité : les PES ont répondu à l’appel et nous avons été reçu par monsieur Chiama et madame Dorison (voir article )

Sur le site de Cergy, en plus des permanences que nous tenons 2 fois par semaine, nous avons rencontré lors des deux réunions d’informations syndicales du 4 et du 6 novembre, une quarantaine de collègues qui nous ont tous fait part de leur mal être et parfois même de leur détresse. Nous avons recueilli leurs doléances concernant le travail demandé à l’ESPE, l’articulation entre le temps à l’ESPE et le temps en classe, le contenu de la formation... Nous avons porter ces doléances Jeudi 13 novembre à l’Administrateur provisoire à l’École supérieure du professorat et de l’éducation de l’académie de Versailles au sein de l’université de Cergy-Pontoise : Nous avons été écoutés attentivement certes mais aucune réponse n’a été apportée si ce n’est l’engagement de "sensibiliser les formateurs à la charge de travail." L’équipe dirigeante définitive de l’ESPE académique doit être nommée dans les jours à venir, nous demandons une nouvelle audience.

Deux mois après le début de l’année, les PES n’ont toujours pas de lettre de cadrage définissant le cadre de leur formation !

Tout le monde "navigue à vue", étudiants et professeurs

PAROLES DE STAGIAIRES

Extraits des doléances