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2015-Formation initiale : Les SNUipp-FSU de l’académie de Versailles reçus au rectorat

Les sections SNUipp-FSU de l’Académie de Versailles (78, 91, 92 et 95) ont été reçues au rectorat sur la mise en place de la formation en lien avec les ESPE. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu.

Le recteur n’était pas présent à l’audience. Pour l’administration étaient présents des représentants du rectorat et de l’ESPE. Pour le SNUipp-FSU : des représentants des 4 sections départementales.

Introduction à l’audience

  • La rentrée 2014 a vu le retour à « une » formation initiale disparue depuis 2010. Cette formation organisée sous la double égide de l’Éducation Nationale (employeur) et ESPE (université) se fait donc dans un contexte différent de celui de l’IUFM qui était une école interne à l’université. Pour le SNUIpp-FSU, il y a urgence à remettre totalement à plat cette réforme ; pour nous tant que les stagiaires seront utilisés comme moyen d’enseignement, ils ne seront pas placés dans de bonnes conditions pour appréhender leur formation professionnelle.

Le constat issu des remontées de terrain des stagiaires, des formateurs et des écoles est extrêmement alarmant :

  • Les PES sont surchargés de travail, ils vivent de façon violente cette entrée dans le métier. Cette situation entraîne un certain nombre de démissions. Ils vivent leur formation comme une maltraitance et ont l’impression de « n’être pas accueillis et attendus dans ce métier »
  • Ils sont pris entre les exigences de l’ESPE et celle de l’Éducation Nationale sans moyens pour y répondre
  • Ils sont continuellement plongés dans un sentiment d’urgence néfaste au bon déroulement de la formation et qui conduit bon nombre d’entre eux à remettre en cause la nécessité de recevoir une formation théorique puisque jugée inutile et inadaptée aux exigences du terrain ; ce qui est très dommageable.
  • C’est aussi la question de la construction de leur identité professionnelle, de leur statut de fonctionnaire avec les droits et les devoirs qui en découlent.
  • Les maîtres formateurs, les formateurs de terrain ont peine à trouver leur place dans ce dispositif.
  • La problématique de l’accueil par les écoles des stagiaires est également à prendre en compte dans la charge de travail des écoles et en particulier des directeurs.

Différents points ont été abordés :

Déroulement de la formation

Dans le contexte actuel, suite aux différentes rencontres avec les PES et afin de faire en sorte de faire un peu évoluer la formation actuelle les SNUipp-FSU de l’académie de Versailles ont porté les revendications suivantes :

  • Les SNUipp-FSU de l’académie de Versailles ont demandé que les PES soient tous accompagnés par un tuteur dans la rédaction du mémoire ; que les critères de cet écrit soient posés clairement. Ce mémoire doit correspondre plus à un écrit d’un cursus universitaire professionnalisant (qui articule étroitement le stage et le sujet afin de retirer de l’expérience de terrain une réflexion organisée et qui s’appuie sur des références didactiques et pédagogiques), qu’à un écrit de recherche pure. Ce qui pourra permettre un accompagnement conjoint des professeurs de l’ESPE et des tuteurs de l’Éducation nationale et donc un allègement de la charge de travail côté ESPE.
  • Nous déplorons le manque d’articulation entre l’ESPE et l’Éducation Nationale et demandons que l’an prochain il y ait plus de cohésion entre la formation théorique et la formation pratique.
  • Nous demandons également la « sanctuarisation » du mercredi après-midi pour permettre la préparation de la classe, le travail personnel.
  • Des temps formels pour les travaux de groupe doivent être planifiés.
  • La situation de PES plein-temps a été évoquée pour regretter une nouvelle fois, l’absence de formation.

L’administration reconnaît un fonctionnement chaotique et précise que les différents acteurs et instances ont engagé une réflexion concernant le déroulement de la formation l’an prochain :

  • Les responsables de la formation seront très vigilants sur la charge de travail
  • Une réflexion est en cours sur l’accueil des PES dans les premières semaines : il y sera privilégié des interventions permettant une entrée dans le métier en faisant appel aux professionnels de terrain sur les problématiques de la connaissance du métier.
  • Le conseil de perfectionnement est en cours de réflexion sur l’ajustement du contenu des maquettes qui devraient être validées début juillet 2015 : la participation à la formation de maîtres formateurs et CPC , la révision du contenu des différents parcours avec la question du travail de recherche et du type d’écrit demandé selon la parcours (classique ou adapté) sont à l’ordre du jour. L’exigence d’un écrit de recherche pour les parcours classiques est réaffirmée.
  • Le rectorat certifie que chaque stagiaire aura dès le début de l’année un calendrier, un parcours précis, et une liste d’obligations correspondant à son profil.
  • Le rectorat fait le constat que le stage massé tel qu’il s’est déroulé cette année n’est pas satisfaisant et que tel qu’il été pensé il joute de la complexité en imposant la découverte d’un nouveau cycle à un moment ou le PES commence à se stabiliser sur son poste à mi-temps.

Le rôle des formateurs

Il est noté une prise en compte de la part du rectorat de l’importance de donner une place aux formateurs de terrain en centrant le début de l’année sur l’entrée dans le métier avec l’intervention de MF ou de CPC.

Cependant le SNUipp-FSU tient a rappeler l’importance du « tutorat mixte » stipulé dans les textes de cadrage (circulaire N° 2014-080 du 17-6-2014) qui dans la majorité des cas ne s’est pas mis en place. Il est important pour que ce tutorat vive réellement de prévoir des moments, des instances où les tuteurs ESPE et les tuteurs Éducation nationale pourront échanger sur le suivi des PES.

Les Maîtres formateurs ont souvent le sentiment de n’être que des évaluateurs, et d’être mis à l’écart du parcours de formation des stagiaires. Cette situation souligne encore une fois la scission entre les deux « entités » de la formation des jeunes enseignants et participe de ce rejet de la formation théorique de la part des PES. D’où l’importance de faire des liens entre les formateurs de l’ESPE et les formateurs dans les écoles. De faire participer les formateurs, entre autre, dans la préparation des stages massés.

Le Rectorat se dit conscient de l’absence cette année de tutorat mixte qui peine à se mettre en place : « C’est la rencontre de deux univers ». La situation devrait s’améliorer l’an prochain.

Les conditions de titularisation des stagiaires

Le SNUipp-FSU est intervenu au sujet de la problématique de la titularisation des PES et de la place de chaque instance (Rectorat et ESPE) dans la décision. Une circulaire vient de paraitre le 26 mars, mais toutes nos questions n’y trouvent pas de réponse. ( un article détaillant la note de service du 26 mars et concernant les modalités de titularisation : http://95.snuipp.fr/neovo/spip.php?article153)

Voir article concernant la titularisation des PES de la session exceptionnelle : http://95.snuipp.fr/neovo/IMG/pdf/dossier_validation_titularisation_pes_val_doise_2015-2.pdf

Nous avons d’ores et déjà dit à l’administration que nous ferons à nouveau une demande d’audience fin mai afin sur cette même question.

Le problème de l’affectation des PES

Le SNUIPP-FSU rappelle les situations difficiles de PES domiciliés loin de leur département d’affectation (Le problème existe surtout entre le 91 et le 95)

Le SNUiPP-FSU demande la possibilité de mettre en place des échanges en interne à l’académie, dès la connaissance des départements d’affectation, afin d’éviter des heures de transports importants aux PES (cette année certains avaient jusqu’à 4 heures de transport par jour)

En cas d’échanges impossibles, les PES doivent avoir la possibilité de s’inscrire au sein de l’académie sur le site de leur choix, ce qui permettrait d’alléger les transports au moins pour les deux jours de formation.

Le rectorat va étudier la demande. Le DASEN du 92 précise qu’il y aura un déséquilibre à la rentrée 2015, de fait, du côté du 91 et du 95 qui vont accueillir plus de PES que le 78 et du 92. (1500 places au concours 2015)

Les droits syndicaux des PES

Le SNUIpp-FSU a rappelé que les PES disposaient des mêmes droits syndicaux que les collègues titulaires : participation à des RIS sur le temps de travail, droit à la grève...

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