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SYNTHESE DU RAPPORT de l’éducation nationale : Le suivi de la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l’éducation au cours de l’année 2014-2015

CONCLUSIONS DU RAPPORT publié le 11 novembre 2015 par l’Éducation nationale.

"Le suivi de la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l’éducation au cours de l’année 2014-2015"

Synthèse du rapport : Un bilan qui demeure contrasté : entre consolidation du dispositif et chantiers qui restent à investir. L’alternance, une organisation qui a posé des difficultés dans le premier degré  : On rencontre plusieurs typologies d’organisation sur l’année : celle, comme dans le Val d’Oise, où le stagiaire est affecté à mi‐temps sur une seule classe est la situation la plus fréquente.

Chaque modalité présente des avantages et des inconvénients :
- L’affectation sur une seule classe ne permet pas de découvrir les trois cycles de l’école primaire.

- Les stagiaires rencontrés ont en général mentionné la difficulté de coordination avec le maître titulaire de la classe pour la programmation des activités et la progression dans l’année. Non seulement ils ne se trouvent pas en même temps dans l’école, mais force est de constater qu’assez souvent le maître titulaire ne se sent pas véritablement investi d’une mission d’accompagnement de son collègue débutant. Dans certains cas, la communication a été inexistante ; la plupart du temps elle s’est faite de façon informelle par échanges de courriels ou conversations téléphoniques. Une autre difficulté est liée à la répartition des matières à enseigner entre les deux maîtres.

Commentaire  : effectivement les enseignants en binôme ne sont pas investi d’une mission d’accompagnement . Comment pourrait-il en être autrement : pas de rémunération prévue, pas de temps dégagé pour effectuer une liaison et un travail en commun, des collègues qui ne se retrouvent pour la plupart jamais en même temps sur l’école, et des collègues qui exercent à mi-temps et qui ne sont as tenus de prendre sur leur temps libéré pour venir à l’école, des collègues qui sont surtout des T1 (donc également débutants) et qui complètent parfois 2 PES

L’organisation de la semaine [...] Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les stagiaires aient l’impression de « courir tout le temps », d’autant plus que le nombre d’heures hebdomadaires qu’ils doivent assurer dans l’école est supérieur à celui de leurs collègues du second degré. La semaine est scindée en deux ou morcelée, ils doivent passer d’un endroit à l’autre, gérer un temps amputé par les contraintes de transport, consacrer du temps à la préparation des cours sans contact organisé avec les titulaires des classes dans lesquelles ils interviennent.

De nouvelles modalités sont étudiées : La réflexion porte surtout sur la recherche de modalités d’alternance permettant à la fois de répondre aux exigences de la formation et de procurer aux stagiaires de meilleures conditions de travail et d’étude.

La solution d’une alternance sous forme de stage massé est souvent envisagée : deux stagiaires seront affectés sur un seul poste et auront en charge alternativement la même classe selon un nombre de semaines déterminé conjointement par ESPE et DASEN (souvent trois semaines). Une journée commune aux deux stagiaires est le plus souvent prévue en fin de période afin d’assurer la passation de consignes et le suivi des enseignements. (voir page 100)

Le tutorat de terrain  : Si le tuteur de terrain dans le second degré peut jouer pleinement son rôle d’accompagnant (il exerce en règle général dans le même établissement que le PES) et être vraiment perçu comme tel, ce qui est apprécié des stagiaires, ce n’est pas le cas de tous les PEMF qui réalisent un nombre de Visites par stagiaire différent d’une académie à l’autre mais toujours limité (en général trois visites maximum). Le professeur des écoles stagiaire risque alors de percevoir son tuteur terrain davantage comme un évaluateur ponctuel que comme un conseiller régulier. Pour combler cette absence, certains tuteurs de terrain exigent des professeurs des écoles stagiaires la rédaction spécifique, et parfois même quotidienne, de bilans des activités menées en classe. Ces pratiques, outre qu’elles ne compensent pas une absence d’échanges liés à des observations de classe réciproques, ne font qu’alourdir la charge de travail de stagiaires déjà très sollicités, et mériteraient que l’on en évalue les effets et la pertinence.

Une formation appelée à dépasser le cadre du master MEEF : construire l’articulation entre préprofessionnalisation, formation initiale, formation continue et continuée : La seconde année de master MEEF est en particulier jugée très lourdepar les stagiaires (mais aussi leurs tuteurs et formateurs), qui doivent, dans le cadre de l’alternance intégrative, assumer une classe en responsabilité, suivre une formation à l’ESPE et consacrer le temps nécessaire à la préparation et à la rédaction d’un mémoire de master.

Il est sans doute tout aussi important que la formation aux métiers du professorat et de l’éducation débute avant le master MEEF, dès la licence.

Pour le SNUipp-FSU , il y a urgence à permettre de véritables pré-recrutements, sous statut d’élèves-professeurs garantissant une formation rémunérée sans contrepartie de travail, et une amélioration des conditions de formation, de rémunération et d’exercice du métier qui sont indispensables.

La seconde année de master MEEF a été conçue dans une logique linéaire, c’est‐à‐dire pour des lauréats de concours issus de M1 et préparant un M2 en alternance pendant leur année de stage. La réalité de la rentrée 2014 a été tout autre et la diversité du public bien plus grande qu’attendue. (page 30)

La suite de la synthese...bientôt

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